Conduite avec facultés affaiblies : ce qu’il faut savoir pour éviter le pire

Les conséquences tragiques de la conduite avec facultés affaiblies

La conduite avec facultés affaiblies demeure la principale cause criminelle de décès au Canada¹. En 2019, les services de police canadiens ont signalé plus de 85 000 cas de conduite avec facultés affaiblies, ce qui en fait le taux le plus élevé depuis près de 10 ans².

Les campagnes de sensibilisation à la conduite avec facultés affaiblies sont essentielles pour déboulonner certains mythes et contribuer à rendre nos routes plus sécuritaires. C’est pourquoi des organismes comme notre partenaire arrive alive DRIVE SOBER® travaillent sans relâche pour éduquer la population et mettre en œuvre des programmes visant à éradiquer la conduite avec facultés affaiblies.

Des répercussions coûteuses sur tous les plans

Évidemment, la conduite avec les facultés affaiblies peut causer des dommages irréparables sur le plan humain. Les dommages matériels sont aussi à considérer lors d’un accident.

Mais même lorsque personne n’est blessé ou tué dans un accident de la route, une condamnation pour conduite avec facultés affaiblies peut avoir des répercussions qui changent une vie.

• Dès votre arrestation, votre permis de conduire sera suspendu. Après votre déclaration de culpabilité criminelle, vous serez visé par une interdiction de conduire d’une durée minimale d’un an.
• De plus, la révocation du permis de conduire s’accompagne d’une amende minimale de 1 000 $.
• Des frais juridiques peuvent s’ajouter, en plus de la contribution d’assurance supplémentaire et, dans certains cas, des frais reliés à l’installation d’un antidémarreur éthylométrique.
• Il faut savoir par ailleurs que l’arrestation et la condamnation pour conduite avec les facultés affaiblies ont un impact sur la prime d’assurance auto et peuvent faire augmenter celle-ci de façon importante.
• Notez aussi que traverser la frontière américaine à la suite d’une condamnation pour conduite avec capacités affaiblies devient plus compliqué.

Il est également important de garder en tête que les conducteurs arrêtés pour drogue au volant encourent les mêmes types de sanctions que les conducteurs reconnus coupables d’alcool au volant : perte du permis de conduire, amendes, casier judiciaire et, dans certains cas, peine d’emprisonnement³.

Vrai ou faux : attention aux mythes liés à l’alcool!

Prendre une consommation à l’heure permet de maintenir un taux d’alcool inférieur à 0,08 %.

Faux.

• Votre taux d’élimination de l’alcool doit être supérieur à la moyenne pour prétendre une telle chose. Par exemple, une bouteille de bière à 5 % d’alcool génèrera environ 22 mg d’alcool par 100 ml de sang pour un homme de 190 livres et de 33 mg par 100 ml pour une femme pesant 150 livres⁴. Or, la plupart des gens éliminent environ 15 mg par 100 ml d’alcool à l’heure5. Sachez aussi que le taux d’alcool dans le sang continue de monter après la dernière consommation, pour atteindre son maximum une heure après celle-ci.

Il n’existe aucun truc pour faire diminuer le taux d’alcool dans le sang.

Vrai.

• Prendre une douche froide, un café fort ou une boisson énergisante, courir ou danser ne diminuent pas l’effet de l’alcool. Il faut laisser au foie le temps d’effectuer son travail d’élimination.

Le fameux 0,08 % ne fait pas foi de tout.

Vrai.

• On peut avoir les facultés affaiblies même si notre taux d’alcool dans le sang est inférieur à 80 mg par 100 ml. Des facteurs comme la fatigue, le stress, la maladie ou la prise de médicaments ont aussi une influence sur l’acuité des facultés.
• Les policiers peuvent arrêter un conducteur avec un taux d’alcool dans le sang inférieur à la limite permise, mais présentant des signes évidents de facultés affaiblies. Les épreuves de coordination constituent de bons indices de l’état des capacités.

La prévention pour réduire les risques

arrive alive DRIVE SOBER® nous rappelle que la prévention est la clé. Pour éviter de prendre le volant avec un taux d’alcool ou de drogue supérieur à la limite permise, il est essentiel de considérer vos options à l’avance. Une fois que vos facultés sont affaiblies, vous ne serez plus en mesure de prendre des décisions aussi éclairées.

La nomination d’un conducteur désigné dans un groupe, lors d’une sortie ou d’une activité, demeure une des bonnes solutions de rechange aux risques de conduite avec les facultés affaiblies.

Avoir un conducteur désigné, utiliser les transports en commun, prendre un taxi ou appeler un proche sont autant d'options que vous pourriez envisager.

Pour les parents

• Soyez complice de votre jeune, d’abord en le sensibilisant à l’importance de l’enjeu de l’alcool et de la drogue au volant, mais aussi en vous proposant pour aller le chercher, lors d’une sortie.
• Vous pouvez aussi lui fournir de l’argent pour qu’il puisse utiliser un taxi pour rentrer à la maison.
• Rappelez aussi à votre jeune de ne jamais monter à bord d’un véhicule dont le conducteur a consommé de la drogue ou de l’alcool.

Comme hôte

• Au risque de paraître rabat-joie, n’hésitez pas à demander à vos invités s'ils ont un conducteur désigné. Si un invité a trop bu, offrez-lui de lui payer un taxi ou de passer la nuit chez vous.
• Assurez-vous aussi d'offrir des boissons non alcoolisées et de la nourriture.

Ce sujet vous intéresse? Accédez au Centre d’étude sur la conduite avec les facultés affaiblies par les drogues.

Notes :

1. https://www.justice.gc.ca/fra/jp-cj/rlcfa-sidl/

2. https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/210715/dq210715c-fra.htm

3. https://www.justice.gc.ca/fra/jp-cj/rlcfa-sidl/

4. https://www.educalcool.qc.ca/outils/calcoolateur/

5. https://www.educalcool.qc.ca/informer/boire-conduire-choisir/